HISTOIRE,  NON CLASSÉ

POL POT

Leader des Khmers Rouge

Le 15 avril 1998, Saloth Sâr, plus connu sous le nom de Pol Pot, 1er Ministre du Cambodge, est mort.
On a découvert son corps le lendemain, dans le dernier bastion encore occupé par les Khmers rouges, au nord du Cambodge, près de la frontière thaïlandaise.
En juillet 1997, il est jugé et condamné à la prison à vie par ses anciens partisans (dictateurs de tous pays, méfiez vous)) qui veulent lui faire porter le mouk slek (chapeau traditionnel cambodgien) pour le massacre de 2 millions de Cambodgiens entre 1975 et 1979.
Le 17 avril 1975, ses troupes sortent de la jungle pour entrer dans Phnom Penh et renversent le général Lom Nol, chef d’Etat cambodgien.
On a l’image d’un sanguinaire et pourtant, ceux qui l’ont côtoyé, le trouvent doux et serein.
Il paraît qu’il aimait Verlaine. C’est dire. Après tout pourquoi pas : Hitler aimait bien Wagner.
Derrière cette façade, se cache un théoricien monstrueux et sanglant.
Il rêve de créer un « peuple nouveau » basé sur une société agraire qui retrouverait les vraies valeurs khmères traditionnelles.
Pour y parvenir, il déclenche un véritable génocide à travers tout le pays. Les citadins sont rassemblés dans des camps de travail forcé, surveillés par de jeunes soldats analphabètes.
Pol Pot, dans sa paranoïa, se désigne le « Frère n°1 » ou « chef suprême de l’Angkar » (organisation qui fait régner la terreur).
Les attaques contre le Viêt Nam, conduisent celui-ci à occuper le Cambodge au début de 1979 et à chasser les Khmers rouges du pouvoir.
Les accords de Paris du 23 octobre 1991 mettent fin au conflit, malgré une résistance des Khmers rouges jusqu’en 1993.
En mai 1993, l’ONU organise des élections et Norrodom Sihanouk (ancien chef d’Etat) qui a échappé au massacre, peut rentrer au Cambodge.
A partir de ce moment-là, les Khmers rouges ne peuvent plus grand-chose, d’autant qu’ils ont perdu l’aide de la Chine et de la Thaïlande.
Certains survivent en se livrant à des trafics (bois, pierres précieuses).
Ils finissent par rendre les armes et même par se rallier au pouvoir de Phnom Penh, où ils seront fonctionnaires, policiers ou militaires. Belle reconversion !
Mais il faut juger ce génocide. Les anciens chefs survivants nient toute responsabilité.
Il faudra bien que le Cambodge regarde en face son histoire.

Dans le calendrier républicain du 11 octobre 1793, le 16 avril est le jour de l’anémone.

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